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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 02:42

Le premier mars, j'ai pris part au Trophée des Gastlosen. Je portais le même dossard (numéro 4) que Stéphane Gaering.

Les conditions de neige étaient bonnes, idéales pour se régaler. Le parcours modifié se déroulait à l'ouest de la chaîne des Gastlosen autour du Petit-Mont et proposait 1687 mètres de dénivelé en 4 montées et autant de descentes. Objectif CLAIREMENT annoncé: travailler la cohésion d'équipe et prendre de l'expérience en prévision de la Pierra-Menta. Au final, il n'en a malheureusement rien été.

Vous avez été plusieurs à me demander comment s'est déroulé cette course, donc voici mon récit:

La 1ère montée s'est faite au milieu de beaucoup de monde et dans l'impossibilité de sortir l'élastique. Au haut de la 1ère montée, j'ai pris de l'avance pour pouvoir faire la "manip" à Stéphane en l'attendant au portillon. Lui l'a franchi et a attaqué la descente et ensuite plus loin. Naïvement, j'ai donc attendu fidèlement mon équipier sur place jusqu'à ne voir plus que 2 équipes et le serre-file.

Là, inquiet pour mon équipier, je me suis engagé dans la descente bien que ce soit interdit par le règlement (point 3 du règlement des Gastlosen: http://www.trophee-gastlosen.com/#!reglement/c1f83 - Le passage de la ligne d'arrivée et des postes de contrôle doit se faire ensemble ou avec un écart maximum de 10 mètres, sous peine de disqualification. Une équipe ne peut quitter un poste de contrôle que lorsqu'elle est au complet et enregistrée par un contrôleur. - ) "Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé"!

Au bas de celle-ci, je me suis dirigé vers le ravitaillement où il y avait un chronométreur "MSO-Chrono". Après consultation de ses données informatiques, il m'a indiqué que Stéphane était bien passé... depuis 17 minutes.

J'étais rassuré quant à son état physique. "Il m'attendra bien plus loin." Maintenant j'avais plus de 1200 skieurs devant moi. 

De bouchon en bouchon, j'ai avancé jusqu'au pied de la cinquième et dernière montée, où je me suis encore inquiété. "Comment fait-il pour passer tous les contrôles? Mais pourquoi n'attend-t-il pas? Il ne doit plus être en course."

Plein de questionnements, je me suis glissé sous la rubalise vers une dame de MSO-Chrono pour savoir s'il était encore en course. Effectivement, il était passé depuis 8 minutes. La dernière bosse avalée plein pot, j'ai vu Stéphane "maniper" au haut en 2h22 et j'y suis arrivé en 2h24. J'ai gazé dans la dernière descente et au final je l'ai rejoint en criant son prénom dans la dernière bosse à 20 mètres de ligne d'arrivée. Au final nous sommes partis ensemble et nous avons fini ensemble. Pour moi qui pratique cette discipline pour le partage et l'entraide, c'était la soupe à la grimace. J'apprends.

SANS COMMENTAIRE SUPPLÉMENTAIRE DE MA PART

2015: Une drôle d'expérience
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