Ma 15e participation à la Pierra-Menta s'annonçait finalement bien...
Après une bonne préparation sur les pentes vosgiennes et suisses, Philippe et moi sommes partis pour Arêches en Savoie accompagnés comme des privilégiés, puisque c'est Clo qui nous y a conduit.
Mon refroidissement est resté en Alsace et le repos physique qu'il a engendré m'a donné la pêche. Nous étions prêts, motivés et en forme.
Cette année, Clo doit aussi être en forme et pleine d'énergie, car elle est bénévole pendant cette 33e Pierra-Menta sur le terrain et dans l'aire d'arrivée.
Mardi 14 mars, nous avons fait contrôler notre matériel. C'est un passage obligatoire pour pouvoir prendre le départ.
En fin de journée, nous sommes allés en l'église Saint-Jean-Baptiste d'Arêches, assister au briefing et récupérer nos précieux dossards 115A et 115B.
Le numéro 115 correspond à notre place au classement général final 2017.
Mercredi 15 mars à partir de 7h30, la première étape était lancée en 3 vagues espacées de 2 minutes.
Le soleil était au rendez-vous.

Le parcours bien tracé comme d'habitude, était intéressant et tenait bien compte des mauvaises conditions nivologiques.

Nous montions au passage du Dard, passions à côté de Clo, puis montions à l'épaule de la Légette du Grand-Mont et ensuite au sommet de la pointe de Grande-Combe.
2467 mètres de dénivelé pour quelques 22 kilomètres.
Bien que nous ayons connu un incident technique en cours d'étape, nous avons eu du bon temps tout le long. En nous préservant pour les jours à venir, nous nous classons 113e de l'étape.
Vidéo Speck-sports
C'est l'après-midi que les choses se sont gâtées pour moi. Une très vive douleur s'est réveillée au rectum. Les larmes aux yeux et nauséeux de douleur, j'ai découvert que j'avais une nouvelle fissure anale. Il allait falloir gérer. Optimiste je me suis couché en croyant au miracle de la nuit de sommeil. Mais de sommeil, il n'y a pas eu.

Jeudi 16 mars, l'échauffement a été.
Clo était signaleur au Plateau du Cuvy.
La première montée, heureusement raide, a bien été aussi. Par contre dès qu'il a fallu écarter les jambes pour allonger le pas, la douleur m'a foudroyé et arrêté "net". Je suis reparti, puis stoppé à nouveau plusieurs fois. Nous sommes passés au plateau du Cuvy à côté de Clo et avons basculé dans la 1ère descente. A ce moment, je savais que quoique je fasse, ce qui allait suivre serait difficile à vivre.
Je ne pouvais plus continuer. J'ai abandonné. J'obligeais Philippe à rendre son dossard avec le mien.
Désormais je vais et dois me faire soigner pour ce mal. Si je suis guéri cela me soulagera au quotidien.
Il faudra alors trouver un autre thème que mon trou de cul pour les plaisanteries. A bon entendeur, salut!
La page de la 33e Pierra-Menta est bien tournée.