Samedi 7 août Jérémy et moi avons pris la direction de Rosenlaui (Suisse, Oberland Bernois entre Meiringen et Grindelwald) pour passer une bonne journée en Montagne dont l'objectif était de grimper au Dossenhorn (appelé aussi Dossen ou Tossen selon les cartes).
Une première question un peu stressante était de savoir si en voiture nous allions devoir croiser le car postal sur la petite route qui monte à Rosenlaui. Ensuite prudemment comme toujours et ne sachant pas vraiment quelles seraient les conditions qui nous attendaient, nous avons adopté la consigne suivante pour notre ascension : "on avance aussi loin qu'on le sent et si on ne le sent pas on fait demi-tour."
Finalement tout a été impeccablement et nous n'avons pas croiser le bus. Ouf.
Parqués à 1328 mètres d'altitude, notre objectif se trouvait à 3139 mètres au Dossenhorn. Les 1000 premiers mètres de dénivelé qui se déroulent sur une moraine formée par le Rosenlouwigletscher jusqu'au Rosenlauibiwak sont super jolis et vite passés. La suite du parcours se passe à quatre pattes. Il faut utiliser ses pieds et ses mains pour évoluer dans des rochers d'abord aidé par des câbles, des échelles et des pieux métalliques jusqu'à la Dossenhuette, puis jusqu'au Dossensattel. Pour la partie finale le plus simple est de monter par le côté ouest du Dossenhorn dans des éboulis et des rochers. Le parcours nécessite une concentration extrême, car à de nombreux endroits il est interdit de tomber.
En arrivant au sommet, la vue à 360° nous a coupé le souffle aux sens propre et figuré. La température était parfaite, le soleil brillait. Les glaciers et cimes enneigées nous encerclaient. Il était même possible d'apercevoir notre point de départ. Nous avions parcouru la moitié la plus facile.
Après nous être ravitaillés consciencieusement pour que notre cerveau soit au maximum de ses capacités pour la délicate descente, nous sommes repartis toujours extrêmement concentrés. Durant le passage le plus vertical du Dossengrat, nous avons fait une halte pour venir en aide à des alpinistes que nous avions croisés en montant, que nous rattrapions à la descente et dont la corde était coincée. Après quelques contorsions effectuées dans le vide, Jérémy et moi avons pu libérer leur corde et redorer notre image de coureurs des cimes. À noter que nos chaussures de trail qui peuvent faire sourire en pleine Montagne étaient parfaitement adaptées pour avoir le maximum de grip sur le rocher.
C'était une belle journée. Et si le Paradis était là-haut?
Car Postal: Trois-Tons à Arolla (Valais, Suisse)
Le Car Postal s'arrêtre pour m'offrir un coup de klaxon. Posthorn from a swiss post lines bus.